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Meant To Be
27 décembre 2007

Un Noël pas comme les autres...

24 décembre, notre troisième journée au Guatemala. Notre intérêt pour les sites mayas ayant atteint son point de saturation, nous avons besoin d'un peu de tranquillité et, surtout, de changement. Nous planifions donc de passer notre premier Noël ensemble au lac Atitlán, un des bijoux du Guatemala, où nous espérons trouver un peu de paix et de repos pour nous remettre de nos déplacements continuels des dernières semaines. Mais le Père Noël en a décidé autrement...

C'est donc en rêvant d'Atitlán que nous quittons la jungle du nord en direction de Guatemala City. Après sept heures de route tape-cul et un mauvais film hollywoodien, nous apprenons que le véhicule dans lequel nous sommes ne va pas à la capitale! Le chauffeur nous rend nos sacs à dos et 50 quetzales, soit le quart de ce que nous avions payé, et nous abandonne, penauds, sur le bord de la route à Río Hondo. Pas moyen de savoir si nous avons été victimes d'une magouille ou s'il y a réellement eu une erreur. Dans l'espoir (vain) d'attraper un bus pour la capitale, nous échouons finalement dans la ville voisine, Teculután, où nous passons notre veille de Noël. Un bled tout ce qu'il y a de plus ordinaire et inintéressant; nous n'avons d'ailleurs aucune idée où nous sommes, géographiquement parlant. À l'hôtel, un petit sapin illuminé, l'air ridicule, nous souhaite la bienvenue avec ses chansons de Noël. Nous sommes les seuls clients! Et pour notre réveillon, quoi de mieux qu'un souper dans le seul resto ouvert du coin: un petit comedor modeste et presque vide où un juke box à plein volume crache des chansons toutes plus quétaines les unes que les autres. Et pourtant, nous sommes comblés et satisfaits. Entre une bouchée de poulet rôti et une gorgée de Gallo, la bière nationale, Oli me glisse à l'oreille: "L'important, ce n'est pas où on passe Noël, mais avec qui..."

****

25 décembre. Les bus qui étaient inexistants hier sont légion ce matin, et nous pouvons enfin quitter notre trou! Lorsque nous arrivons à Guatemala City, quelque trois heures plus tard, un chauffeur s'offre pour nous conduire à l'endroit d'où partent les autobus pour le lac Atitlán, à "une vingtaine de minutes" de taxi. Un gros QUATRE MINUTES plus tard, nous sommes arrivés, le chauffeur nous réclame ses 30 quetzales (environ 4$ - des peanuts à Montréal mais DU VOL ICI!!!). Tout ça pour constater que la compagnie est fermée, jour férié oblige. Comme dirait mon père: ça va mal à shop... Nous voilà donc contraints de passer le jour de Noël à Guatemala City. À l'image des autres capitales d'Amérique centrale, "Guate" arbore quelques monuments à la jolie architecture coloniale et est quadrillée de rues étonnamment propres... et d'autres exaspérément sales! Un contraste qui, en tous cas, doit être plus animé en temps normal. Et aujourd'hui, évidemment, il faut que nous atterrissions dans un de ces quartiers pas fameux qui donnent froid dans le dos dès la tombée de la nuit. L'employé de l'hôtel nous accueille mollement, encore soûl de la veille, dans son établissement où cerveza s'écrit avec un s et vende avec un b... (inside joke!!)

Une fois nos sacs déposés, nous partons à la découverte de la ville, dont l'attrayante plaza principale regorge de citadins en habits traditionnels, et les trottoirs, de vendeurs de bric-à-brac. Notre exploration débute et prend fin dans une succursale de Pollo Campero, un genre de PFK latino, où notre waitress en pleine laryngite nous sert dîner et souper en nous appelant ses amours. Au moment d'aller au lit, alors que mon amoureux est absorbé par Le Seigneur des Anneaux qui passe à la télé, je me mets à redouter ce qui nous attend demain... Allons-nous finir par atteindre l'objectif pour lequel nous peinons depuis deux jours?

****

26 décembre. Le terminal d'autobus est ouvert, la compagnie a repris ses opérations. Notre vieux chicken bus est plus que bondé - il faut savoir qu'au Guatemala, la norme est de trois passagers par banc, ce qui s'étire le plus souvent à cinq ou six, parents et enfants pêle-mêle. Et y'a pas de rabais pour ceux qui ont une fesse dans le vide...

Mais donc, ce fameux chicken bus bondé, il finit par nous mener à destination. Atitlán, joyau d'eau couleur de plomb dans un écrin de montagnes et de volcans. Il est d'autant plus beau que nous avons mis du temps à y parvenir.

Le Guatemala nous donne deux leçons. Nous devons apprendre à apprécier le chemin tout autant que la destination. Et Noël, après tout, n'est qu'une journée comme les autres.

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Commentaires
D
Ca n'a pas l'air d'avoir ete si pire que ca votre Noel: tant qu'il y a de la "gallo" et des burgers et de l'amour, il y a du fun!!!
V
Je suis bien d'accord avec mon grand frère, ce qui importe n'est pas le lieu ou l'on passe noel, mais avec qui on le passe! Puis je suis encore plus d'accord que Noel, c'est une journée comme les autres, mais c'est rendu une bonne opportunité pour les commerces de faire bien de l'argent. J'envie votre noel, je suis certaine que ce moment fut très spécial malgré les imprévus que vous avez rencontrés. <br /> Malade votre vidéo!!! Je l'ai écouté 100 fois de suite hahaha Je trouvais ça trop drôle!
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  • Oli et Vicki. Une union prévisible, voire inévitable, à l’origine d’une vie passionnée et mouvementée, loin du chemin tracé d’avance par la société qui nous a vu naître, mais qui ne nous verra probablement pas mourir.
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