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Meant To Be
15 décembre 2007

Sur les traces des Mayas II

Chichén Itzá. The mother of all mayan sites. Assurément les ruines les plus courues de tout le Mexique. Celles, en tous cas, où le gouvernement a le plus investi dans la restauration, ce qui se reflète dans le prix d'admission. Mais aujourd'hui, au diable la dépense: Oli et moi allons respectivement découvrir et redécouvrir la splendeur passée de la civilisation maya à travers les ruines de Chichén Itzá.

À l'aide des informations disparates que nous tirons des panneaux explicatifs, de notre écoute indiscrète des guides qui arpentent le site, du spectacle son et lumière présenté en soirée et de notre Lonely Planet, nous parvenons à donner un autre sens aux pierres qui se dressent devant nous. Habité de l'an 600 à 1250, d'abord par les Itzas, puis par des conquérants toltèques venus du centre du pays, Chichén a été l'épicentre du pouvoir politique, économique, religieux et militaire dans la région, pouvoir qu'elle tirait principalement d'un strict contrôle des activités commerciales. Ses habitants étaient d'excellents astronomes, mathématiciens et architectes, et ont aussi traîné jusqu'à aujourd'hui leur sanglante réputation de guerriers sans scrupules. En fait, l'objectif des guerres qu'ils menaient n'était pas tellement politique, mais plutôt religieux! Les prisonniers qu'ils en tiraient étaient sacrifiés afin d'assurer la continuité du monde, suivant leur croyance selon laquelle, pour donner naissance à la terre, les dieux se seraient eux-mêmes sacrifiés. Le sang qui coule était donc un moyen de perpétuer la vie, l'enchaînement des jours et des saisons, la survie de l'univers.

Parcourir Chichén Itzá, c'est donner rendez-vous à l'histoire, à la culture, au temps, en se pâmant d'admiration devant ce qu'il reste d'une grande civilisation: des pyramides, des colonnes, des temples... et un immense terrain dédié au juego de pelota. Le jeu de ballon maya était semblable à notre soccer moderne, à la différence que les joueurs ne pouvaient utiliser que leurs hanches, leurs épaules et leur tête pour diriger le lourd ballon de caoutchouc dans l'anneau de pierre de l'équipe adverse. Le dénouement des parties était en revanche complètement différent de ce qu'on voit aujourd'hui à la Coupe du Monde: le capitaine de l'équipe perdante était sacrifié! (On a entendu d'autres versions selon lesquelles c'est le capitaine de l'équipe gagnante qui passait sous la hache, et qu'il s'agissait là de tout un honneur. Mais, d'une façon ou d'une autre, si vous voulez notre avis, il ne faisait pas bon d'être capitaine au temps des Mayas.) Le juego de pelota revêtait lui aussi un sens spécifique, symbole des forces opposées de l'univers et représentation de la victoire quotidienne du soleil sur la nuit.

Après moins de deux heures à flâner d'une structure à l'autre, les sifflements des gardiens nous indiquent que le site est sur le point de fermer. Déjà! Mais c'est le sacrifice qu'il faut faire pour ne pas être contraints à nager parmi les flots de touristes curieux qui débarquent quotidiennement à Chichén Itzá...

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  • Oli et Vicki. Une union prévisible, voire inévitable, à l’origine d’une vie passionnée et mouvementée, loin du chemin tracé d’avance par la société qui nous a vu naître, mais qui ne nous verra probablement pas mourir.
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